Un bain de mégalopole, ça décoiffe les méninges. L'œil doit s'habituer à des dimensions, des couleurs, des pubs en mouvements, qui obligent à s'ancrer solide au sol pour ne pas avoir le vertige. Lilliputiens que nous sommes parmis des milliers de lilliputiens hyper actifs.Selon les quartiers la population est différente.
J'ai évoqué la ligne U des travailleurs de catégories cadres. Les costumés, cravatés. Hier soir nous nous sommes baladés dans le quartier où nous logeons, Ikebukuro. En proximité de notre logement des habitations, une tranquillité. Une multitude de petits restaurants et commerces animent les rues. Nous en avons testés pas mal, tous de bonne qualité et vraiment pas coûteux. Beaucoup de personnes y mangent seules, un peu gloutonnement... j'apprends à manger les ramens comme eux, le nez dans le bol pour ne pas éclabousser. ça manque d'élégance mais ça a un côté régressif jouissif...
A midi il semble que les gens grignotent mais ne font pas de repas.
Une autre partie du quartier est une zone
commerciale immense qui regorge de tout à profusion. Du trop de bruit, d'objets, de nourriture, de parler fort. Là, la foule est dense, fatiguée, des jeunes filles aux tenues, provocantes, ou robotisées, ou aguichantes essaient d'attirer vers leurs boutiques, leurs restaurants. Des travailleuses objets de consommation. Ce fut un moment éprouvant que nous avons fuit.
Le matin balade dans les temples du quartier de Asakusa, lieu d'offrandes et de commerce, populaire et touristique.
Tokyo est ainsi, alternent les lieux très dense dont il est facile de s'extraire pour le plaisir de surprises et découvertes telle cette sculpture d'un acteur de kabuki début 20ème très impressionnant.